Comment optimiser son contrat d’assurance vie ?

Diversifier ses investissements

La diversification des investissements est un pilier fondamental pour limiter les risques et maximiser les rendements du portefeuille. En appliquant cette stratégie, on réduit les fluctuations du capital tout en augmentant la performance globale : on gagne en sécurité avec des actifs plus stables, on augmente la rentabilité potentielle avec des actifs plus dynamiques, et on évite qu’un mauvais rendement dans un secteur impacte l’ensemble du portefeuille.

La clé pour bien diversifier est de construire une allocation d’actifs équilibrée. Cela implique de répartir son capital entre différents supports en fonction :

• Du profil de l’investisseur : un investisseur prudent privilégiera les fonds en euros et quelques unités de compte (UC) sécurisées, tandis qu’un investisseur dynamique optera pour une plus grande part d’actions ou de produits immobiliers.
• De l’horizon de placement : plus il est long, plus on peut se permettre d’investir dans des actifs risqués et volatils, comme les actions, qui offrent des rendements intéressants à plus longue échéance. À l’inverse, un horizon plus court appelle à davantage de prudence et à une part plus importante de fonds en euros ou d’obligations.
• Des objectifs patrimoniaux : par exemple, la préparation de la retraite, avec un horizon court terme, pourra impliquer une allocation d’actifs plus orientée vers des fonds en euros pour la sécurité, tandis que la constitution d’un capital dans la durée permettra d’intégrer davantage d’unités de compte dynamiques.

Exemple d’allocation d’actifs en fonction du profil :

En adaptant régulièrement cette allocation en fonction de l’évolution des marchés et de son profil d’investisseur, il devient possible de gérer au mieux son contrat d’assurance vie tout en gardant une stratégie à long terme.

Sécuriser ses plus-values

La sécurisation des plus-values est une technique cruciale pour protéger les gains réalisés sur les unités de compte dans un contrat d’assurance vie. L’objectif est de conserver les bénéfices accumulés tout en limitant l’exposition au risque des fluctuations des marchés financiers.

Elle consiste généralement à transférer automatiquement les plus-values réalisées sur des supports dynamiques (comme les actions) vers des supports sécurisés (généralement des fonds en euros). Cette méthode permet de protéger le capital en préservant les plus-values générées. Même si le marché subit une baisse, les bénéfices accumulés restent à l’abri.

Les méthodes de sécurisation des plus-values

• Transfert automatique vers des fonds en euros : l’une des options les plus courantes est de mettre en place un système de transfert automatique des gains vers un fonds en euros, garantissant ainsi le capital.
• Pilotage automatique : ce mécanisme ajuste en permanence l’allocation entre les unités de compte et les fonds en euros selon les performances des marchés. Cette approche garantit une gestion plus dynamique et réactive.
• Alerte de sécurisation : certains contrats permettent d’activer des alertes dès que les plus-values atteignent un certain seuil, permettant à l’investisseur de décider de sécuriser manuellement ces gains.

Attention toutefois : en sécurisant les gains trop tôt, les perspectives de rendements futurs peuvent être limitées. Une sortie prématurée des unités de compte peut priver l’investisseur d’une croissance supplémentaire des marchés. C’est pourquoi, même si la mise en place d’une sécurisation automatique peut être un excellent outil, il est important de continuer à suivre régulièrement la performance globale du contrat pour s’assurer que l’allocation d’actifs reste optimisée.

La sécurisation des plus-values est une stratégie clé pour protéger les gains dans un contrat d’assurance vie, en particulier dans un contexte de volatilité des marchés financiers. Toutefois, il convient de trouver un juste équilibre entre sécurisation et optimisation des rendements à long terme.

Effectuer des « retraits intelligents »

Un retrait intelligent repose sur une stratégie structurée visant à minimiser l’impact fiscal et à prolonger les avantages de l’assurance vie :

• Utilisation des abattements annuels : les abattements fiscaux après huit ans sont renouvelés chaque année (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple). Planifier les retraits permet d’utiliser ces abattements de manière optimale chaque année sans avoir à payer d’impôts supplémentaires.
• Rachat partiel programmé : cette méthode consiste à planifier des rachats périodiques à partir des plus-values générées par les unités de compte, plutôt que de toucher au capital. Cela permet de bénéficier des rendements tout en maintenant le capital investi dans les fonds en euros ou les unités de compte.
• Déclenchement en fonction de la fiscalité : en fonction de la tranche marginale d’imposition, il peut être judicieux de différer les retraits à une période où l’on bénéficie d’une fiscalité plus clémente (comme à la retraite, où les revenus sont généralement plus faibles).

Une gestion intelligente des retraits permet de profiter pleinement des avantages fiscaux de l’assurance vie tout en préservant le capital pour les projets futurs ou pour la transmission. Attention toutefois, les retraits peuvent affecter les montants transmis à un bénéficiaire en cas de décès, notamment pour les contrats ouverts avant 70 ans. Il convient donc de trouver un juste équilibre entre retraits et conservation du capital pour la transmission patrimoniale.

Détenir plusieurs contrats en simultané

Détenir plusieurs contrats d’assurance vie en simultané est une stratégie judicieuse qui permet de mieux répondre à des objectifs spécifiques tout en maximisant les performances des placements :

• Diversification des supports d’investissement : avoir plusieurs contrats permet de répartir ses investissements sur un plus large choix de supports (fonds en euros, unités de compte, SCPI, etc.). Chaque contrat peut être dédié à une stratégie différente : certains axés sur la sécurité (fonds en euros), d’autres sur la performance (unités de compte), ou encore sur des secteurs spécifiques comme l’immobilier.
• Optimisation de la fiscalité : la détention de plusieurs contrats permet de bénéficier de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie à plusieurs niveaux. Par exemple, il est possible d’étaler les retraits sur plusieurs contrats pour mieux utiliser les abattements annuels (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple) et ainsi réduire la fiscalité sur les plus-values.
• Gestion adaptée à chaque objectif : chaque contrat peut être configuré selon des objectifs distincts (préparer sa retraite, transmettre un patrimoine, ou réaliser des projets à court terme). Par exemple, un contrat peut être géré de manière libre pour avoir plus de contrôle, tandis qu’un autre peut être en gestion pilotée, confié à des experts pour optimiser les performances à long terme.
• Réduction des risques : en répartissant les investissements sur différents contrats, on réduit l’impact des fluctuations du marché. Si un contrat performe moins bien, les autres peuvent compenser, offrant ainsi une meilleure stabilité globale.
• Transmission du patrimoine : il est possible d’attribuer différents bénéficiaires à chaque contrat d’assurance vie, ce qui simplifie la répartition et permet de maximiser l’utilisation des abattements fiscaux lors de la succession.

Soyez vigilant, avoir plusieurs contrats implique de suivre la performance de chacun et de bien comprendre les conditions spécifiques à chaque produit. Cela peut nécessiter une gestion plus attentive.

La détention de plusieurs contrats d’assurance vie offre une flexibilité accrue pour adapter ses investissements à des besoins variés tout en bénéficiant d’un cadre fiscal optimisé. C’est une approche à privilégier pour ceux qui cherchent à maximiser la rentabilité tout en réduisant les risques.

Continuer à verser après 70 ans

Les versements effectués sur un contrat d’assurance vie après 70 ans présentent encore des avantages fiscaux non négligeables, bien que le cadre soit différent de celui des versements réalisés avant cet âge. Contrairement à une idée reçue, continuer d’alimenter un contrat après 70 ans peut s’avérer une stratégie intéressante, notamment en matière de succession :

• Abattement sur les primes : les primes versées après 70 ans bénéficient d’un abattement spécifique de 30 500 €, commun à l’ensemble des bénéficiaires désignés. Cet abattement peut constituer un avantage important pour les bénéficiaires, surtout si l’on souhaite transmettre un capital conséquent sans trop de fiscalité.
• Exonération des plus-values : un autre avantage majeur est que les plus-values générées par les sommes versées après 70 ans restent exonérées de droits de succession. Seules les primes elles-mêmes sont soumises à la taxation, ce qui peut rendre l’investissement intéressant dans une optique patrimoniale.
• Souplesse du contrat : le contrat d’assurance vie conserve sa souplesse même après 70 ans. Il est toujours possible d’effectuer des retraits partiels en profitant des abattements annuels sur les plus-values, et les versements restent disponibles en cas de besoin de liquidités.

Tableau récapitulatif : fiscalité avant et après 70 ans

Verser après 70 ans reste une solution intéressante pour optimiser la transmission de son patrimoine, surtout grâce à l’exonération des plus-values. Cela permet de profiter des avantages fiscaux propres à l’assurance vie tout en offrant des solutions flexibles pour ses héritiers.

Pour la gestion de votre contrat d’assurance vie, sollicitez l’accompagnement d’un conseiller en gestion de patrimoine. Cet expert saura vous guider dans l’analyse de votre situation personnelle et mettre en place une stratégie adaptée à vos objectifs. Contactez-nous !